Ôde au baton

Ôde au Bâton.

Lorsque je marche, mon compagnon n’est jamais loin.
Il m’est indispensable et mon corps vieillissant le réclame pour
plus de sérénité.
Sujet à controverse, fustigé par les uns, vénéré par les autres,
Il résiste et ne rompt point,
Et mon corps me remercie pour cette audace.
Quelques uns paradent et arguent que mon ami de marche est
un artifice pour les vieux.
Mais cela ne froisse pas son cœur de carbone.
Au contraire, il regarde avec jalousie tous ces jeunes sportifs,
adeptes de sports extrêmes, qui l’empruntent pour soulager le
poids de leurs jeunes années,
et arpenter avec l’arrogance de leurs quelques printemps, des dénivelés vertigineux.
Parfois, mon ami m’interroge sur cette notion de vieux,
et je suis bien incapable de renseigner sa curiosité.
Ce que je sais par contre, mon ami d’infortune,
c’est ce que tu représentes pour mon corps,
combien tu le soulages, lui évites la rupture musculaire,
des traumatismes inutiles.
Alors, pour que le plaisir de l’effort soutenu,
de cette quête d’une aventure pédestre,
perdure encore de belles années,
Je te réitère tout mon attachement, compagnon de route
sur les chemins de randonnées,
soutien indéfectible de mes errances pédestres.

Hervé